Grâce aux efforts déployés par l’Association internationale des pompiers (AIP), une législation visant à garantir le financement continu des traitements médicaux des premiers intervenants atteints de cancers et de maladies respiratoires liés au 11 septembre est en train d’obtenir un soutien bipartisan.
Le programme de santé du World Trade Center a été créé en tant que programme fédéral en 2010 par la Loi Zadroga du 11 septembre sur la santé et l’équité de la rémunération, et a été prolongé en 2015. L’homme dont la loi porte le nom est décédé d’une maladie respiratoire attribuée à sa participation aux efforts d’évacuation et de sauvetage du 11 septembre au World Trade Center.
« Nous sommes sincères lorsque nous disons “Toujours se souvenir, ne jamais oublier”. L’AIP s’engage à tenir cette promesse pour ses membres et leurs familles, déclare Edward Kelly, président général de l’AIP. Cette promesse signifie qu’il faut veiller à ce que les personnes étant intervenues sur le site du World Trade Center lors du 11 septembre et au cours des jours et les semaines qui ont suivi aient accès aux soins de santé essentiels dont elles ont besoin.
Trop de membres ont été rendus malades par leur travail à Ground Zero. Le Congrès doit faire ce qu’il faut en adoptant cette loi pour les pompiers et les autres premiers intervenants qui ont courageusement répondu à l’appel. »
L’augmentation des frais de soins médicaux dépasse le financement du programme, et l’AIP et les autres partisans du programme de santé doivent donc régulièrement faire pression sur le Congrès pour éviter les déficits. Sans intervention, un autre déficit est attendu d’ici 2028.
La nouvelle Loi sur la correction du financement du programme de santé des intervenants et survivants au 11 septembre, si promulguée, fournira un financement permanent et obligatoire pour le programme. Elle mettrait également à jour une formule de financement obsolète afin d’éviter une nouvelle pénurie et de garantir que les survivants et les premiers intervenants ne perdent pas l’accès aux soins.
« Le programme de santé du WTC doit être maintenu pour les milliers de personnes souffrant aujourd’hui de maladies liées aux toxines auxquelles elles ont été exposées lors de leur intervention sur les sites des attentats terroristes, dit James Slevin, vice-président du 1er district. Nous ne pouvons pas non plus exclure de nouveaux cas. Le cancer en particulier peut avoir une période de latence de plus de 20 ans. Ces intervenants et survivants méritent également un traitement médical adéquat. Nous voulons que le moins de noms possible figure sur les murs du Monument commémoratif aux pompiers. »
Plus de 130 000 premiers intervenants souffrant de maladies liées au 11 septembre dans les 50 États bénéficient actuellement du programme, et celui de New York compte le plus grand nombre de bénéficiaires.
« Le service d’incendie de la Ville de New York (FDNY) a perdu 343 pompiers le 11 septembre 2001. Au cours des 23 années qui ont suivi, nous en avons perdu 370 autres à cause des toxines auxquelles nous avons été exposés pendant le nettoyage, et ce nombre continuera d’augmenter, Andrew Ansbro, président de la section locale 94 de l’Association des pompiers en uniforme du Grand New York explique. Nous perdons au moins deux ou trois autres personnes chaque mois. Le Congrès doit continuer à financer ce programme qui fournit des soins médicaux essentiels à tant de personnes qui ont risqué leur vie à Ground Zero. »
Bien que le programme soit autorisé jusqu’en 2090, le Congrès a dû voter à plusieurs reprises pour approuver un financement supplémentaire.
Les batailles pour le refinancement n’ont pas été faciles. Les membres de l’AIP et d’autres intervenants ont fait pression avec succès en 2015, 2017, 2019 et 2023 sur le Congrès pour obtenir un financement supplémentaire.
« Les pertes tragiques durant les événements du 11 septembre ne se sont pas arrêtées ce jour-là. Les expositions toxiques subies lors des opérations d’évacuation et de sauvetage ont coûté la vie à 370 autres membres de ce service d’incendie, explique Jim Brosi, président de la section locale 854 de l’Association des chefs des pompiers en uniforme. Nous ne pouvons pas effacer l’exposition toxique du 11 septembre, mais nous devons fournir un accès à des soins de santé de haute qualité qui permettront à ces personnes d’avoir les meilleures chances de survie. »
La législation corrective fournira également des augmentations de financement pour soutenir la recherche en cours sur les conditions de santé liées au 11 septembre, y compris divers cancers, les maladies respiratoires et les problèmes de santé comportementale.
Les membres de l’AIP peuvent contacter leurs membres du Congrès et les exhorter de soutenir la législation par le biais du Centre d’action de l’AIP.