Négociation collective

Garantir à nos membres le droit à la négociation collective est une priorité absolue de l’AIP. Le processus de négociation collective crée un environnement structuré permettant aux employeurs et aux employés de discuter des problèmes liés au lieu de travail et des conditions d’emploi dans un esprit de collaboration et de respect mutuel. Apprenez-en davantage sur la négociation collective et sur ce que votre syndicat fait aux États-Unis pour garantir la négociation collective à l’échelle locale, étatique et fédérale.

Qu’est-ce que la négociation collective?

La négociation collective est un processus par lequel les employeurs et les employés se réunissent pour discuter des conditions d’emploi. Ces discussions aboutissent à une convention collective (contrat de travail) qui définit les salaires, les horaires et les conditions de travail.

Une convention collective, parfois appelée « contrat syndical », est un contrat juridique écrit entre l’employeur et le syndicat représentant les employés. La convention est le résultat d’un processus de collaboration entre l’employeur et l’employé sur des sujets comme les salaires, les horaires et les conditions d’emploi. Le processus crée un environnement structuré permettant aux employeurs et aux employés de discuter des problèmes liés au lieu de travail et des conditions d’emploi dans un esprit de collaboration et de respect mutuel.

Pour en savoir plus sur ce qu’est la négociation collective et sur la manière d’en parler, cliquez sur les liens ci-dessous.

Carte des négociations collectives aux États-Unis

Étant donné que les pompiers ne sont pas autorisés à participer à des grèves ou à d’autres arrêts de travail, de nombreux États ont adopté des lois qui prévoient des dispositions spéciales pour les négociations de conflits concernant les pompiers ou les employés du secteur public en général. D’autres États, cependant, n’ont pas de lois prévoyant de telles mesures ou même autorisant spécifiquement les municipalités à négocier avec les pompiers sur les salaires, les horaires et les conditions de travail.

Ci-dessous, nous avons réparti les lois des 50 États dans six catégories générales.

Governmental Affairs - Collective Bargaining Placeholder
Governmental Affairs – Collective Bargaining
Governmental Affairs - REPLICA Overlay Placeholder
Governmental Affairs – REPLICA Overlay

Catégorie I : Négociation collective, avec arbitrage contraignant.
Les États autorisent les pompiers à négocier collectivement avec leurs employeurs et prévoient des procédures d’arbitrage contraignant en cas d’impasse.

*Utah : arbitrage non contraignant pour les litiges salariaux.

Nombre total d’États : 25

Catégorie II : Négociation collective, avec arbitrage non contraignant ou recherche des faits.
Les États autorisent les pompiers à négocier collectivement, mais ne prévoient que des procédures non contraignantes en cas d’impasse.

*Floride : certaines sections locales prévoient un arbitrage contraignant.

Nombre total d’États : 8

Catégorie III : Option locale en vertu de la loi de l’État.
Les États disposent de lois permettant aux localités d’adopter leurs propres procédures de négociation avec les pompiers et de gérer les impasses qui en découlent.

*Kentucky (garantie par la loi de l’État pour Lexington et Louisville uniquement, pas d’arbitrage contraignant)
*Maryland (les autorités locales peuvent adopter l’arbitrage contraignant ou non)

Nombre total d’États : 8

Catégorie IV : Option locale sans loi.
Les États n’ont pas de lois sur la négociation collective qui concernent les pompiers. Dans ces États, les localités peuvent négocier collectivement avec les pompiers si elles le souhaitent.

Nombre total d’États : 6

Catégorie V : Négociation collective, contrats inapplicables.
Les lois des États sont similaires à celles des États de la catégorie IV, à l’exception du fait que les tribunaux de ces États ont statué que tout contrat de négociation collective impliquant des municipalités est inapplicable.

Nombre total d’États : 2

Catégorie VI : Négociation collective, illégale.
Les États ont des lois qui interdisent aux pompiers de participer à des négociations collectives avec leur municipalité.

Nombre total d’États : 1

Histoire

Accorder à tous les travailleurs le droit de s’organiser et de négocier collectivement est fondamentalement essentiel pour tout syndicat. L’adoption de la Wagner Act dans le cadre du « Nouvel accord » de FDR a permis aux travailleurs du secteur privé de bénéficier de la négociation collective, mais les travailleurs du secteur public, y compris les pompiers, en ont été exclus pour des raisons politiques et constitutionnelles.

À partir des années 1950, les efforts menés par l’AIP et ses affiliés se sont concentrés sur l’obtention de lois sur la négociation collective à l’échelle étatique et locale. Dans certains États, les efforts de l’AIP ont été couronnés de succès, à commencer par la loi Taylor de New York en 1958, qui autorise la négociation pour les fonctionnaires de l’État. Les pompiers ont commencé à gagner des batailles législatives, des référendums et des garanties constitutionnelles pour les droits de négociation. Certains États accordent des droits fondamentaux d’organisation et de négociation collective par l’intermédiaire de mécanismes de règlement des litiges non contraignants, tandis que d’autres appliquent des méthodes d’arbitrage pleinement contraignantes.

Au fil des ans, de nombreux États et localités n’accordent toujours pas ces droits aux pompiers, et certains s’y opposent farouchement (principalement dans le Sud et dans certains États de l’Ouest). Au total, 18 États n’accordent pas de droits de négociation à tous les pompiers. Toutefois, certains de ces 18 États autorisent la négociation à l’échelle locale.

Depuis que les délégués de l’AIP ont adopté, lors du congrès de 1994 à Detroit, Michigan, une résolution faisant de la négociation collective nationale la priorité législative de l’AIP, cette résolution a été réaffirmée lors du congrès de l’AIP de 2016. Ce mandat est toujours en vigueur aujourd’hui. Les efforts législatifs visant à obtenir une négociation collective nationale ont connu une longue histoire depuis 1994, mais un projet de loi sur la négociation collective nationale reste la principale priorité de l’AIP.

Négociation collective fédérale

L’AIP demande instamment au Congrès d’adopter la Public Safety Employer-Employee Cooperation Act (H.R. 3539). Cette législation garantit aux pompiers et aux travailleurs des services médicaux d’urgence le droit de tenter de résoudre avec leurs employeurs les problèmes liés à leurs conditions de travail.

La Cooperation Act reconnaît la valeur des partenariats entre les pompiers et les travailleurs des services médicaux d’urgence ainsi que leurs employeurs en protégeant leurs droits de former un syndicat, de négocier les conditions de travail, d’élaborer un accord écrit et d’établir un mécanisme de résolution des conflits.

Des études montrent que lorsque les pompiers et les travailleurs des services médicaux d’urgence collaborent avec leurs employeurs, leurs communautés enregistrent des taux de mortalité par incendie plus faibles et des interventions d’urgence plus efficaces. Les pompiers et les travailleurs des services médicaux d’urgence bénéficient également de conditions de travail plus sécuritaires, de meilleurs salaires et de retraites plus sûres. Alors que le personnel intervient de plus en plus souvent au-delà des frontières des États pour lutter contre les incendies de forêt, les actes terroristes et les catastrophes naturelles, il est plus important que jamais de veiller à ce qu’il dispose de la main-d’œuvre, des ressources et du dialogue ouvert nécessaires à sa réussite.

Pour en savoir plus sur la Cooperation Act et les autres points clés, consultez notre livre sur les priorités législatives.

Exemples de clauses contractuelles

Le Manuel des modèles de clauses contractuelles de l’AIP fournit des exemples réels de clauses contractuelles tirées des accords syndicaux locaux de l’AIP afin d’aider les affiliés de l’AIP à préparer leurs propositions de contrats et à rédiger des conventions collectives.

En plus des exemples réels de clauses contractuelles, nous avons également incorporé, le cas échéant, des clauses contractuelles types élaborées par l’AIP. Il est à noter que les modèles de libellés constituent un point de départ pour le processus de négociation et que le « produit fini » ressemblera très probablement aux exemples réels fournis dans ce manuel.

Vous trouverez les conventions collectives des affiliés de l’AIP de tous les États et provinces dans la Bibliothèque des contrats de l’AIP. Les exemples de libellés contenus dans le Manuel des modèles de clauses contractuelles sont répartis dans trois catégories :

Libellé des avantages économiques

Traite des avantages dont bénéficient les salariés. Ce libellé inclut, sans s’y limiter, des questions comme l’assurance maladie, les heures de travail, les heures supplémentaires et les congés payés.

Libellé passe-partout

Assure la protection des employés individuels grâce à l’existence continue du syndicat. Ce libellé inclut, sans s’y limiter, des questions comme le prélèvement des cotisations, l’ancienneté, la reconnaissance syndicale, la procédure de règlement des griefs, la clause d’épargne et les dispositions relatives à l’activité syndicale.

Libellé divers

Traite des conditions de travail des employés. Ce libellé inclut, sans s’y limiter, des questions relatives aux sujets suivants : l’ADA et l’ADEA, le dépistage des drogues, les comités patronaux-syndicaux et les échanges de quarts de travail.

Ressources