Trois membres de la section locale 58 de Dallas, au Texas, deux ambulanciers paramédicaux et un interne paramédical – qui ont transporté le patient atteint d’Ebola maintenant décédé à l’hôpital – ont été mis hors service avec solde et sont sous observation médicale continue à leur domicile.
Le président de la section locale 58 de Dallas, Doug Dickerson, dit qu’il a le plus haut niveau de confiance dans le fait que les trois ambulanciers n’ont pas été exposés à la maladie mortelle et qu’il est extrêmement fier de la façon dont ils ont accompli leur travail.
« Nos gars ont fait un travail fantastique », dit-il. « Ils ont pris toutes les précautions nécessaires et ont transporté le patient à l’hôpital où il a reçu des soins. »
Les ambulanciers paramédicaux sont sous observation médicale depuis le 28 septembre, lorsqu’ils ont transporté le patient, Thomas Eric Duncan, à un hôpital de Dallas. Selon Dickerson, les trois ambulanciers paramédicaux, dont les noms ne sont pas rendus publics, resteront en congé et en observation jusqu’au 19 octobre au moins, soit trois semaines après avoir été en contact avec le patient infecté.
Les trois prennent leur température et rapportent les résultats aux responsables médicaux deux fois par jour. L’élévation de la température est le premier symptôme d’Ebola.
Duncan, qui a été transporté et admis à l’hôpital Texas Health Presbyterian le 28 septembre avec des symptômes courants d’Ebola, est décédé le 8 octobre, deux semaines après son retour d’un voyage au Libéria en Afrique de l’Ouest où la maladie a tué plus de 3 400 personnes.
Selon Dickerson, les trois ambulanciers ont répondu à un appel au domicile de Duncan et ont été accueillis à l’extérieur par des membres de la famille qui ont indiqué que le patient pourrait avoir le virus Ebola. Les ambulanciers ont mené leur intervention selon les règles, enfilant des masques de protection et des gants avant d’entrer dans le bâtiment. Ils ont noté que Duncan avait de la fièvre et d’autres symptômes, mais ne libérait aucun liquide corporel. Ils ont fait passer une perfusion pour Duncan et l’ont ensuite transporté.
« Chacun des ambulanciers paramédicaux a été interrogé à plusieurs reprises et ils disent tous qu’ils n’ont jamais été en contact avec des fluides corporels », dit Dickerson.
Selon les Centers for Disease Control (CDC), la seule façon d’être exposé à Ebola est d’être en contact avec des fluides corporels, y compris le sang, les vomissements et la diarrhée.
Les ambulanciers ont alerté les responsables de l’hôpital des symptômes du patient et de l’exposition possible à Ebola. Une fois la course terminée, ils ont suivi le protocole de décontamination de l’ambulance.
Comme précaution supplémentaire contre le virus Ebola, les répartiteurs du service d’incendie de Dallas qui répondent aux appels médicaux ont reçu l’instruction de demander si les patients ont de la fièvre. Si la réponse est « oui », les intervenants enfilent de l’EPI pour la course. De plus, en cas de fièvre, les ambulanciers paramédicaux transmettent cette information à l’hôpital afin que le personnel médical puisse préparer l’établissement à l’arrivée d’un patient exposé au virus Ebola.
« C’est peut-être exagéré en ce moment, mais nous préférons pécher par excès de prudence, et à part cela, nous sommes en mode attentiste pendant que les trois ambulanciers paramédicaux terminent la période d’observation de 21 jours », dit Dickerson.
Bien qu’il ait tous les éloges pour les ambulanciers, Dickerson note deux leçons importantes apprises.
Tout d’abord, si les ambulanciers croient qu’ils ont peut-être été exposés à Ebola ou à d’autres maladies infectieuses, ils doivent en informer les pompiers ainsi que l’hôpital.
La deuxième leçon est de souligner que les pompiers et les ambulanciers doivent continuer d’être vigilants et de prendre des précautions universelles pour tous les patients.
« Ce dernier problème avec Ebola devrait nous rappeler à tous que nous devons rester vigilants », dit Dickerson. « Nous ne pouvons pas nous relâcher sur les procédures. Portez votre EPI. Vous ne pouvez pas en avoir trop, mais vous pouvez en avoir trop peu.
Pour en savoir plus sur l’intervention des pompiers et du personnel des services médicaux d’urgence face à Ebola, cliquez ici.