Préoccupée par le fait qu’un excès d’heures supplémentaires, causé par une pénurie persistante de personnel, causait d’importants problèmes de sécurité pour ses membres, la section locale 632 de La Nouvelle-Orléans a fait part de ses préoccupations par le biais de mesures en cours de travail et d’actions en justice. Les dirigeants de la section locale 632 rencontreront l’administration de la ville de La Nouvelle-Orléans du 3 au 6 mars pour discuter de solutions concrètes.
« La pénurie de personnel a mis nos membres à rude épreuve », déclare le vice-président du 14e district, Danny Todd. « Ce n’est pas seulement un risque pour la sécurité de nos membres, mais aussi pour les citoyens qu’ils servent. Je suis fier de nos membres qui s’expriment et ne reculent pas.
La ville de La Nouvelle-Orléans a prévu un budget pour 632 pompiers, mais actuellement seulement 480 sont en poste.
La ville a de la difficulté à embaucher et à retenir des pompiers. Malgré l’augmentation de 10% en 2018, les pompiers de la Nouvelle-Orléans gagnent toujours 25% de moins que les municipalités de taille comparable. De plus, en raison des changements apportés à la pension en 2015, les pompiers de la Nouvelle-Orléans doivent travailler 40 ans pour recevoir toutes les prestations lorsqu’ils prennent leur retraite.
La Ville s’est trop appuyée sur les membres de la section locale 632 pour offrir des heures supplémentaires afin de compenser la pénurie de personnel. De nombreux pompiers travaillaient plus de 90 heures par semaine.
« L’excès d’heures supplémentaires a des répercussions sur nos membres », déclare le président de la section locale 632 de la Nouvelle-Orléans, Aaron Mischler. « Parce qu’ils sont fatigués, ils risquent de subir des blessures au travail. La fatigue diminue également leur capacité à effectuer le travail en toute sécurité. C’est un risque pour tout le monde. Nous devions faire quelque chose.
Dans l’espoir que la ville entende enfin ses préoccupations, la section locale 632 a annoncé le 10 février que ses membres n’offriraient plus de faire des heures supplémentaires.
La ville a réagi en annulant tous les congés approuvés.
La section locale 632 a porté l’affaire devant les tribunaux, demandant une injonction à la cour de district civil de la paroisse d’Orléans sur l’annulation du congé. Une audience sur cette demande n’aura pas lieu avant le 20 mars ou plus tard.
Entre-temps, le juge de l’affaire a émis une ordonnance restrictive temporaire, interdisant à la ville de « prendre des mesures de représailles générales » contre les pompiers de base qui exercent leurs droits à la liberté d’expression et à la défense des droits des travailleurs. Par conséquent, la ville a dû permettre aux membres de la section locale 632 de prendre leurs congés prévus.
Au fur et à mesure que les problèmes sont réglés, ni la section locale 632 ni la ville de La Nouvelle-Orléans ne voulaient mettre en danger la sécurité publique pendant Mardi Gras. Les membres de la section locale 632 ont accepté, de bonne foi, de faire des heures supplémentaires pendant la célébration, tandis que les dirigeants municipaux ont promis de venir à la table en mars pour discuter sérieusement des solutions aux problèmes concernant la sécurité des pompiers de la Nouvelle-Orléans.