Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), l’organisme de lutte contre le cancer de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a réévalué la lutte contre les incendies et classé l’exposition professionnelle des pompiers comme cancérogène du groupe 1, affirmant qu’il existe suffisamment de preuves de cancer chez les humains.
La classification annoncée à Lyon, en France, le 1er juillet, marque un changement radical dans la position du CIRC sur le cancer professionnel des pompiers. Cette désignation aura probablement un impact majeur sur la lutte contre le cancer dans les services d’incendie, de la recherche médicale en cours aux lois présumées.
Un groupe de travail de 25 experts internationaux, dont le fiduciaire canadien de l’AIP Alex Forrest, s’est réuni à Lyon pour réévaluer le lien entre l’exposition professionnelle des pompiers et le cancer.
Le groupe de travail du CIRC a constaté que « l’exposition professionnelle en tant que pompier cause le cancer ». Le CIRC a trouvé suffisamment de données probantes sur le cancer du mésothéliome et du cancer de la vessie chez l’humain, et des données probantes limitées pour plusieurs autres cancers.
Pendant des décennies, le CIRC a classé les expositions professionnelles des pompiers dans le « groupe 2B », ce qui signifie que les expositions étaient « peut-être » cancérogènes. La nouvelle classification, « Groupe 1 – cancérogène pour les humains », place maintenant la lutte contre les incendies sur un pied d’égalité avec le tabac et le benzène.
La nouvelle classification culmine un effort de 20 ans de l’AIP pour obtenir le soutien du CIRC pour le cancer professionnel, dirigé par Forrest, qui est également représentant des services sur le terrain du district 13 et président de l’Association des pompiers professionnels du Manitoba. Forrest, avec le plein soutien de l’AIP, s’est joint au Groupe de travail du CIRC il y a cinq ans en tant que seul pompier et professionnel non médical.
« J’ai dû enlever mon casque de pompier et mettre ma casquette de communauté médicale pour faire ce que je pouvais pour convaincre le groupe de travail de changer la classification », dit Forrest. « C’est vraiment un moment tragique – sachant avec certitude que nous avons travaillé dans des conditions aussi dangereuses. Mais c’est aussi un moment historique, car nous ne pouvons pas régler un problème tant que nous n’avons pas tous convenu que le problème existe.
Selon M. Forrest, la nouvelle classification du CIRC rendra la lutte contre les incendies plus sûre, car il existe maintenant un consensus médical officiel concernant le cancer professionnel des pompiers.
Un résumé des évaluations finales est publié en ligne dans The Lancet Oncology.