L’AIP et ses affiliés de partout en Ontario aident la section locale 1100 d’Orillia à mener une vigoureuse campagne de sécurité publique et des pompiers à la suite d’une décision imprudente du conseil municipal de fermer l’une des deux casernes de pompiers de la ville en cas de pénurie de personnel.
Depuis la mise en œuvre d’une nouvelle politique au début du mois d’août, la ville a fermé la caserne 2 de l’extrémité nord plus d’une douzaine de fois au lieu de poursuivre une politique précédente consistant à faire appel à des pompiers pour faire des heures supplémentaires ou à utiliser des pompiers temporaires pour assurer la couverture, ce qu’elle est autorisée à faire.
La fermeture peut doubler les temps d’intervention dans le nord d’Orillia à 10 minutes, et les temps d’intervention en cas d’incendies, d’appels médicaux graves et d’autres urgences dans toute la ville de 30 000 habitants augmentent considérablement en cas d’urgence simultanée où les équipes de la station 1 sont déjà engagées. Une analyse SIG menée par l’AIP confirme que lorsque la station 2 est fermée, le nombre de quartiers d’Orillia qui reçoivent une réponse de quatre minutes, comme le recommande la norme NFPA 1710, passe de 62% à 28%.
Le 11 septembre, le président de la section locale 1100, Brett Eeles, et les membres de la section locale qui n’étaient pas en service ont été rejoints par le vice-président du 13e district, Fred LeBlanc, le président de l’Association des pompiers professionnels de l’Ontario, Greg Horton, et le secrétaire-trésorier, Bob McCutcheon, ainsi que des membres de l’AIP de tout l’Ontario pour une campagne éclair de porte-à-porte et le dépôt de dépliants, afin de s’assurer que les résidents du nord de la ville sont au courant de l’augmentation importante des délais d’intervention.
Les pompiers ont signalé que les citoyens à qui ils ont parlé ont offert un soutien ferme pour garder la caserne 2 ouverte en tout temps et pour rétablir les délais d’intervention et les niveaux de sécurité publique précédents. L’initiative a été largement couverte par les médias de toute la région.
Une campagne sur les médias sociaux intitulée Orillia Fire Fighters for Public Safety and Fire Protection, lancée en août, a gagné en popularité alors que les résidents utilisent la plateforme pour exprimer leurs inquiétudes quant à leur sécurité à la suite de la fermeture des casernes. Dans des communiqués de presse et sur les médias sociaux, les pompiers exhortent les citoyens à communiquer avec le maire et leurs conseillers pour exiger les niveaux d’intervention d’urgence auxquels ils s’attendent et qu’ils méritent.
Les pompiers avertissent également les résidents de faire preuve d’une prudence accrue lorsqu’ils cuisinent, se chauffent et utilisent d’autres sources d’inflammation tout en s’assurant d’avoir des avertisseurs de fumée fonctionnels à chaque étage, car les secours peuvent être plus éloignés si un incendie se déclare dans leur maison.
En réponse à la campagne de sécurité publique, la ville a déclaré qu’elle procéderait à un examen du service d’incendie, qui pourrait prendre des mois ou plus, et a tenté de présenter les objections de la section locale à la fermeture des casernes comme une tactique de négociation, même si le contrat de la section locale est en vigueur jusqu’à la fin de l’année. La ville a également attribué la pénurie de personnel au quart de 24 heures, qui est l’horaire de quart de travail le plus courant pour les pompiers en Ontario.
La pénurie de personnel est en fait le résultat de l’incapacité de la ville à embaucher de nouvelles recrues et du fait qu’un certain nombre de pompiers sont en invalidité de longue durée, dont certains souffrent de blessures de stress post-traumatique.
M. LeBlanc affirme que la campagne publique est nécessaire pour tenter de rétablir une intervention d’urgence rapide et efficace à Orillia, et parce que les résidents dont les impôts soutiennent le service d’incendie et qui en dépendent pour leur sécurité ont le droit de savoir ce qui se passera – ou non – lorsqu’ils appelleront le 9-11 en raison d’une urgence.
« S’il y a une tâche pour un maire et un conseil, c’est d’assurer la sécurité de leurs résidents », dit M. LeBlanc, notant que la campagne se poursuivra tant que le danger existera. « Orillia met inutilement en péril la sécurité publique avec cette décision imprudente, et nous leur demandons de mettre de côté leur nouvelle politique de fermeture de stations et de travailler à une solution aux pénuries de personnel qui ne nuira pas aux citoyens et à leurs familles. »
LeBlanc a demandé à se présenter en délégation à une réunion du conseil d’Orillia le 11 septembre pour discuter de la crise. La ville a rejeté sa demande, empêchant ainsi les citoyens et les médias de diffuser officiellement la question en public. Les pompiers ont assisté à la réunion en signe de soutien et de solidarité.
Entre-temps, LeBlanc rejette fermement l’argument de la ville selon lequel la campagne est une tactique de négociation.
« C’est un problème de sécurité publique et des pompiers, point final. Cela n’a rien à voir avec les négociations contractuelles qui sont dans des mois », a déclaré M. LeBlanc. « Il est extrêmement malhonnête et décevant que la ville tente de dépeindre cela comme un conflit de travail alors qu’elle met en péril la sécurité de ses citoyens en les faisant attendre deux fois plus longtemps pour que les secours arrivent à leur porte en cas d’incendie ou d’urgence médicale. »