L’AIP APPUIE LA MOTION DEMANDANT AU CANADA DE RENFORCER LA RÉGLEMENTATION DE LA LUTTE CONTRE LES INCENDIES DANS LES AÉROPORTS

October 27 • 2023

L’AIP est heureuse que soit prise une initiative législative fédérale pour combler les lacunes de longue date de la réglementation canadienne sur la lutte contre les incendies dans les aéroports qui mettent inutilement en péril la sécurité du public voyageur.

La motion M-96, déposée par le député libéral de la C-B Ken Hardie, demande au gouvernement fédéral d’aligner le Règlement de l’aviation canadien (RAC) sur les normes internationales pour ce qui est du sauvetage et de la lutte contre les incendies dans les principaux aéroports canadiens.

La motion, qui a fait l’objet d’un débat à la Chambre des communes jeudi, souligne les travaux accomplis par l’AIP pour améliorer la lutte contre les incendies dans les aéroports et découle des pressions faites par les membres délégués à la 30e Conférence législative canadienne tenue à Ottawa plus tôt cette année.

La M-96 demande au gouvernement d’amender le RAC pour qu’il cadre avec les normes de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), selon lesquelles le sauvetage est une fonction nécessaire des pompiers des grands aéroports du Canada et les pompiers aéroportuaires devraient disposer des ressources nécessaires pour atteindre tous les points des pistes en service dans un délai de trois minutes ou moins.

Le RAC ne précise pas que le sauvetage est une fonction nécessaire des pompiers aéroportuaires et exige seulement qu’ils se rendent à mi-longueur de la piste la plus éloignée en trois minutes. S’il y a un aéronef en état d’urgence, les pompiers de la plupart des grands aéroports du Canada ne sont tenus que d’arroser une zone autour de l’aéronef dans l’espoir que les passagers puissent se sauver eux-mêmes ou recevoir l’aide du personnel naviguant qui a subi le même accident.

Dans la plupart des grands aéroports du Canada, si le sauvetage de passagers emprisonnés est nécessaire, l’administration aéroportuaire compte sur les pompiers municipaux, qui peuvent mettre 10 minutes ou plus à arriver sur les lieux, ce qui est beaucoup plus que le délai dans lequel les conditions à l’intérieur d’un avion écrasé deviendraient mortelles.

Pendant la première heure de débat sur la motion à la Chambre des communes, le 15 octobre, le député Hardie a déclaré que les lacunes de sécurité du Règlement de l’aviation canadien existent depuis des décennies et que l’AIP avait abordé la question sur la colline parlementaire de nouveau plus tôt cette année, pendant la 30e Conférence législative canadienne. « Cette fois-ci, nous, les parlementaires, avons l’occasion de combler les lacunes », a‑t-il dit.

Se prononçant sur la M-96, le député libéral de la région de Winnipeg Kevin Lamoureux a convenu du besoin de renforcer la réglementation sur la lutte contre les incendies dans les aéroports. « Nos aéroports sont des moteurs économiques qui apportent beaucoup à nos collectivités, et ils doivent être sécuritaires », a-t-il déclaré.

Jean-Denis Garon, député du Bloc Québécois, s’est aussi prononcé en faveur de la M-96, qualifiant de « choquant » les lacunes de la réglementation de la lutte contre les incendies dans les aéroports canadiens et convenant qu’elle doit répondre aux normes de l’OACI. Indiquant que le manque de personnel et de formation nuit à la sécurité du public à l’aéroport de Mirabel à Montréal, il a souligné que le fait de compter sur l’intervention des pompiers municipaux ne suffit pas.

« Les pompiers d’aéroports du Canada peuvent arroser un avion de l’extérieur, mais ils n’ont pas le droit d’entrer à l’intérieur de l’avion. C’est contraire à ce que dictent les règles de l’OACI, dont le siège se trouve à Montréal, à quelques kilomètres de nos aéroports », a-t-il dit. « Or, pour pouvoir intervenir dans un avion, il faut avoir suivi 333 heures de formation. Les pompiers municipaux n’ont pas cette formation et ne sont pas capables d’arriver à temps. Ils n’ont pas les ressources nécessaires. »

Le NPD a lui aussi appuyé la motion tandis que le Parti conservateur a appuyé l’intention de celle-ci mais indiqué qu’elle devait être renvoyée à un comité permanent.