L’action politique constitue la pierre angulaire de la force politique d’un syndicat. Les pompiers sont en train de comprendre que les gains qu’ils font à la table de négociation peuvent être balayés par un simple geste du gouvernement. C’est pourquoi les pompiers doivent répliquer avec des actions politiques. L’idée tient compte d’une réalité politique toute simple : une fois élu, un politicien désire l’être à nouveau.
Les pompiers doivent participer au processus politique en faisant pression sur leurs élus et en prenant part aux campagnes électorales. L’engagement de citoyens responsables en politique est essentiel à une saine démocratie. Les membres du syndicat doivent ainsi axer leurs efforts sur une éducation politique responsable, factuelle, et ce, en continu. Pris séparément, aucun de nous ne dispose du temps ou des installations nécessaires pour disséquer chaque enjeu, pour interroger des candidats aux élections et pour vérifier les antécédents de chacun d’entre eux, pour élaborer des projets de loi en notre nom, pour discuter de nos points de vue avec les partis politiques, pour donner beaucoup de la meilleure manière qui soit, etc. Cependant, l’expérience nous a appris qu’un syndicat uni et structuré peut faire bouger les choses. Un syndicat a ce qu’il faut pour se renseigner sur n’importe quel sujet et ensuite transmettre cette information aux membres, qui seront éclairés pour faire leur choix.
De nos jours, le pouvoir est la clé de voûte de la politique nationale. Être capable de convaincre les gens avec des idées et par la communication, voilà ce qu’est le pouvoir. Le but est d’offrir des solutions viables et de les défendre dans l’espace public. Dans la mesure du possible, les électeurs de la circonscription et l’opinion publique devraient être mobilisés pour appuyer de telles initiatives. C’est ce qu’on appelle faire pression sur vos élus.
Les syndicats doivent consacrer de leur temps à développer des qualités et des compétences collectives pour convaincre les décideurs de l’importance de respecter et d’écouter les syndicats. Nous devons travailler à développer ces qualités collectives si nous souhaitons que l’Association internationale des pompiers (AIP) participe efficacement à la prise de décision au Canada.
En somme, l’art de la pression politique se résume à l’art d’une communication efficace. Il est étonnant de constater à quel point les groupes se définissent selon la façon dont ils communiquent. Établir quelques principes pouvant orienter votre conduite par rapport aux autres est loin d’être un point de second ordre : la façon dont vous décidez d’influencer la prise de décision dans l’espace public est aussi importante que la teneur de vos propos. Une pression efficace commence par bien saisir les pratiques de l’État et les organismes de ce dernier.
Voici quelques ressources pour faire pression de manière plus efficace :